S41 « Du fils de la veuve de Naïm » "53 Sermons"

Publié le par estaran

 

 

SERMON N° 41

( Le Sermon du 15° dimanche après Pentecôte)

« Du fils de la veuve de Naïm »

  1. Luc VII –

 

Ce miracle de la résurrection du jeune homme de Naïm doit cependant être considéré spirituellement, pour être ici d’une utilité en ce sermon dominical ; et donc, nous devons dépouiller cet événement de son habit naturel, pour en tirer une explication et une signification qui aient valeur pour tous les temps à venir.

Ici en ce passage évangélique se présente devant vous un simple enterrement, où une mère en pleurs suivait la dépouille mortelle du fils unique aimé.

Donc, pour expliquer maintenant spirituellement ce dernier épisode de la vie humaine selon la loi de la nature matérielle, il faut que vous appreniez à comprendre spirituellement ce qui précède une mort prématurée.

Chaque cas de mort, voyez-vous, est le commencement du déplacement des parties composant les particules animico-matérielles qui forment le corps solide, avec une séparation de l’élément spirituel de celui matériel, c’est-à-dire, la fin de la vie organico-matérielle et le commencement de la vie essentiellement spirituelle.

Il y a dans la création deux espèces de morts, à savoir, une essentielle et une corporelle. La corporelle est une mort apparente, s’il y a pour l’âme passage dans l’esprit ; mais si l’âme, par suite du péché est morte, elle ne fait pas passage dans l’esprit, parce qu’elle est désagrégée dans ses éléments. De sorte qu’un trépas peu avoir et être de deux origines, soit matérielle, soit spirituelle, comme d’ailleurs les deux ensemble.

Ici, dans notre cas, une mère pleurait son fils unique et en suivait le cercueil.

A cette scène de sombre douleur j’accourus car j’eus pitié de la mère, je fis signe aux porteurs de s’arrêter et je réveillai à la vie l’enfant de cette femme, afin qu’il pût être encore dans l’avenir le soutien de sa mère aimante !

Cet acte, considéré spirituellement a la signification suivante : Maintenant et souvent encore, il y aura des parents qui pleureront et se lamenteront à cause de la fausse voie par laquelle se sont acheminés leurs enfants, quand ils verront que malgré leurs peines et leurs soins, ceux-ci, vidés de tout contenu moral et spirituel pour s’être abandonnés seulement au monde et à ses plaisirs, courent ainsi avec l’âme desséchée à la rencontre de la mort spirituelle.

Mais quand père et mère son bien souvent contraints de reconnaître, hélas trop tard, qu’ils portent eux-mêmes en grande partie la faute de la mort spirituelle prématurée de leurs enfants ; et je rappelle les enfants tombés dans le vice et le péché, à la vie de l’esprit, en leur faisant goûter les très amères conséquences de leur teneur de vie.

J’ébranle les rapports mondains de leur vie de plaisirs, et je dirige dans la chair leur désordre moral et spirituel afin qu’ils soient travaillés par des maladies et des souffrances ; et, en conséquence de cela, je réveille dans le fils spirituellement mort, ce germe de vie, car autrement en continuant son existence pécheresse il se serait anéanti lui-même ; et pour qu’ainsi en acquérant de nouveau ce qu’il avait perdu, il se convertisse et tâche à travers le repentir et l’assagissement, d’atténuer le remords de ses parents afin de tranquilliser leur conscience.

Aujourd’hui malheureusement sur votre terre il n’y a que pourriture et non vie spirituelle, puisque presque toute l’humanité gît ensevelie parmi les décombres des concupiscences matérielles, et se tient, pour ainsi dire, dans le cercueil des soucis et des plaisirs terrestres, et les quelques-uns qui ont encore en eux de la vie spirituelle, ce sont, les affligés qui suivent ce cercueil et prient en invoquant de Moi aide et salut, parce que ces morts, qui sont leur prochain, éveillent en eux compassion et pitié, mais ils ne voient cependant pas comment on pourrait leur porter aide.

Je réveille aussi bien des hommes en particulier que des peuples entiers au moyen de calamités et d’événements en tout genre, à cause desquels ils sont contraints de subir les conséquences de leur teneur de vie dévoyée, avec le manque total de spiritualité et leur asservissement à la matière à laquelle seulement ils se sont abandonnés.

Au milieu de ce processus général de dissolution de toute l’humanité, qui depuis déjà gît sans vie spirituellement dans le cercueil des voluptés mondaines, maintenant je m’approche, au moyen de mes envoyés et de mes écrivains, et je vois s’il m’est possible de faire jaillir une nouvelle vie, une nouvelle force, un nouvel esprit, dans les artères de l’âme humaine, et je lance Mon cri aux hommes, comme autrefois au jeune homme de Naïm : « Je te le dis, lève-toi ! » Parce que toi, ô genre humain qui doit encore se mûrir, devenir homme adulte et puis vieillard avant d’avoir accompli sa mission. Devenu mûr, il jettera alors ensuite loin de lui son habit déchiré et usé, cet habit spirituel, qui servira non seulement en cette vie terrestre, mais aussi en l’autre vie, plus grande et éternelle.

A l’homme qui est sur le point de mourir en esprit, je crie cependant : « Lève-toi ! »

Car tu n’as pas été créé pour le monde de la matière, mais bien plutôt pour le traverser rapidement sans t’arrêter, comme une épreuve pour tremper l’esprit et pour rendre plus courte la voie qui conduit à Moi.

Lève-toi et écoute Mon appel encore avant que la complète dissolution de tout lien humain et social, et que l’expérience ne te fassent apprendre de manière trop amère, qu’il y a aussi un autre monde totalement différent de celui auquel tu as jusqu’à présent uniquement pensé, et qui aujourd’hui ne consiste en rien autre réellement qu’en spéculations en tout genre, tromperie, violence, despotisme et injustice.

Cela m’attriste de voir devant Moi l’humanité comme un cadavre, alors qu’à la création du premier homme, et après lui à tous ses descendants, j’infusai en eux une étincelle spirituelle de mon propre être ; et plus tard, avec mon incarnation sur votre terre, non seulement je ravivai cette étincelle, mais avec la plus grande abnégation et mon sacrifice d’amour, je la réveillai à la puissance divine, en vous choisissant vous les hommes, parmi tant d’autres créatures, pour me reconnaître non seulement comme esprit suprême, mais bien comme Père, afin de coopérer avec Moi et avec mon aide à la formation d’autres mondes ; ces mondes auprès desquels vous serez appelés ensuite à porter de nouvelles béatitudes, de nouvelles vérités, et en prodiguant celles-ci, à trouver en vous, en tant que fils de mon amour, des vérités encore plus profondes, de façon à pouvoir alors seulement comprendre ce que signifie être les élus du Tout-Puissant créateur, et par son entremise, les seigneurs de tout l’univers.

AMEN !

Publié dans LA SANTE

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