Esprits de la nature et âmes humaines (suite )

Publié le par estaran

LA TERRE ET LA LUNE

                      (dicté par le Seigneur à Jacob Lorber le 4 juin

CHAPITRE 33

Esprits de la nature et âmes humaines (suite )

 

- 18 février 1847 -

 

Pour cette raison Satan est, encore de nos jours, occupé avec acharnement à rassembler à nouveau son être originel dans chacun des hommes et des esprits, afin de retrouver ainsi la puissance qui était la sienne à l'origine.
Mais afin qu'il ne puisse plus jamais arriver à une semblable puissance il a été divisé et dispersé dans toute la Création, et son spirituel fut transformé en matière, dont à présent est issu ce qui est animique en chaque homme, tandis qu'un nouvel élément spirituel est inspiré dans l'animique, afin que de chacune de ces âmes renaisse un être complet qui soit égal à cet être primordialement créé, qui dans son orgueil démesuré ou son extension d'idées voulait s'élever au-dessus de la Divinité, mais qui avec cela s'est d'une certaine façon de lui-même brisé et dispersé en un nombre infini de parties, de sorte qu'à présent il n'est resté de lui que son propre moi, et avec cela son absolue volonté perverse ; mais par contre toutes ses capacités, ses idées et ses innombrables perfections intellectuelles lui ont été enlevées, et ce sont justement elles qui à présent arrivent continuellement sur les corps de l’Univers, et pour leur plus grande part se trouvent déjà confinées dans les corps mêmes de l’Univers, et qui se subdivisent en éléments animiques et spirituels, de sorte que dans l'animique émerge à nouveau de la matière le moi donné et la conscience de soi-même ; et avec le spirituel est à nouveau instillé dans l'animique la connaissance de Dieu, sans laquelle l'âme, comme une plante sans pluie et sans soleil, sécherait bien vite et mourrait.

Dans la plante, comme vous le savez, émerge avant tout la vie animique ; mais celle-ci ne pourrait pas se développer si elle n'obtenait pas la nourriture spirituelle de l'air.

De ce qui est dit, apparaît clairement comment et pourquoi tant d'éléments spirituels descendent sur la Terre sous forme de phénomènes comme ceux mentionnés plus haut, et l'on peut aussi comprendre avec facilité que, étant donné la multiplicité de tels phénomènes, la conclusion n'est pas tant celle que nécessairement sur la Terre doivent avoir déjà vécu de nombreux hommes, mais celle que sur elle de très nombreux auront encore à vivre.
Mais lorsqu'un jour tout l'élément spirituel et l’animique de cette Terre seront épuisés, alors à la place de la Terre naturelle succédera une Terre parfaite et spirituelle, qui ne consistera plus en esprits et âmes confinés et captifs, mais en esprits et âmes en parfaite liberté.

Que la Terre consiste à présent principalement en âmes et esprits confinés, cela est prouvé non seulement par les phénomènes météorologiques qui se reproduisent quotidiennement, mais aussi, et particulièrement pour ces hommes simples qui ont la faculté de voir le spirituel et l'animique, par ces armées bien souvent innombrables d'esprits des eaux, de la terre, des montagnes et de l'air, qui de tout temps ont été vus par l'un ou l'autre de tels hommes.

Le monde savant ne voit certes pas de semblables choses; mais il ne voit même pas tant d'autres choses qui leur sont encore plus proches, et qui leur seraient plus nécessaires que de voir de tels esprits relégués dans la matière terrestre.
Cependant, que les hommes de science du monde aient la foi ou non, les choses de toute façon restent comme elles le sont et comme elles furent depuis l’origine, et l'oiseau peut de nos jours comme dans les temps primordiaux dominer l’air, bien qu’il n’ait jamais passé les examens de rigueur en aérostatique auprès de quelque université de Paris ou d'une autre capitale.

Et il y a aussi de nos jours encore quantité d'hommes très simples qui dans leur ingénuité voient et bien souvent savent beaucoup plus qu’une faculté entière de savants. Il y a aussi, il est vrai, des savants un peu meilleurs qui au moins ne mettent pas en doute de semblables choses ; cependant, quant à les voir, très peu y réussissent.

A tout cela nous pouvons ajouter encore quelques autres observations utiles, et ainsi il nous sera ensuite très facile d'embrasser d'un seul regard toute la Terre Spirituelle restante.

Prochainement nous ferons donc encore quelques considérations de ce genre, et nous nous arrêterons encore sur tout ce qu'il y aura de remarquable.



Cette dispersion de l'esprit a une certaine affinité avec la confusion des langues qui s'est manifestée à Babel ; comme alors les peuples durent se disperser, ainsi durent se disperser les idées dans un esprit, et la conséquence fut qu'il ne put jamais plus concevoir en lui une pensée dans son intégrité, et moins encore ensuite un quelconque plan.

Publié dans DIGNITE HUMAINE

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