Séjour et béatitudes des esprits parfaits

Publié le par estaran

LA TERRE ET LA  LUNE

(dicté par le Seigneur à Jacob Lorber le 4 juin


CHAPITRE 29

Séjour et béatitudes des esprits parfaits

 

Dans l'action de rendre, et précisément de rendre complètement, se trouve justement la parfaite béatitude, et son degré le plus élevé ; cependant en ce qui concerne cette action de redonner tout ce qui appartenait à son entité, il n'est fait à l'esprit absolument aucune imposition, pas plus qu'il n'est appelé à répondre de ce que, à l'origine, puis durant toute sa pérégrination, il lui fut donné.

Pour tout ce qui concerne son corps et ce qui l'a précédé, tous les éléments spécifiques donc, il les obtint dans le déroulement ordonné du temps sans qu'il y contribue; autre chose est par contre sa capacité à accueillir à nouveau ce qui appartint à son être.
De cette capacité, il est, d'une certaine façon, appelé à rendre compte, et ce pour la raison qu'une telle capacité, chaque esprit peut et doit l'acquérir à travers les prescriptions de la Doctrine pure.
Qui ne veut pas exercer en ce sens sa propre activité, qui de la sorte enterre son talent et s'occupe de préférence de ce qui regarde la chair au lieu de ce qui concerne l'esprit, celui-là devra s'attribuer à lui-même la faute si un jour il est jugé par la Parole qui lui fut donnée par les Cieux comme un guide fidèle indiquant comment il faut recueillir à nouveau la vie et comment il faut la rapporter là d'où elle est venue à l'origine.

Que, pour cette raison, les esprits déjà purifiés doivent rester peut-être longtemps en cette troisième région pour accueillir les éléments psychiques qui leur appartiennent, ou bien, pour parler plus clairement encore, que de tels esprits doivent attendre en cette troisième région jusqu'à ce que, pour ainsi dire, leur entité terrestre se soit dissoute, et que, suite à cette dissolution, elle soit passée à leur entité animique : tout cela n'est en rien à considérer comme une punition mais bien plutôt comme une simple nécessité non différente de celle d'une certaine durée de la vie corporelle sur la Terre, durée bien nécessaire, courte pour certains, plus longue pour d'autres, afin que l'esprit ait le temps de se développer et de se manifester.

Personne ne peut soutenir que quelqu'un ait dû jamais rendre compte du temps passé corporellement sur la Terre, parce que cela est une nécessité et reste hors du domaine de la volonté de l'esprit ; comme également personne ne sera jamais obligé de rendre compte de la mesure en laquelle ont poussé ses cheveux sur sa tête ou les ongles de ses doigts, ni de la fréquence des battements de son cœur ou des aspirations de ses poumons, parce que tout cela, comme déjà dit, est une pure nécessité. Le compte-rendu, ou mieux encore le jugement, tient uniquement dans la volonté d'action ; tout le reste n'entre pas en compte, est parfaitement en règle et est librement accordé ; mais l'important est que la volonté soit dirigée et maintenue dans l'ordre suggéré par la reconnaissance pure de Ma Divine Volonté.

Si parfois ces esprits purs demeurent en cette troisième région même pendant plusieurs centaines d'années, non seulement ils ne perdent rien en cela, mais ils ne peuvent au contraire qu'y gagner ; tout d'abord il ne leur manque absolument plus rien, et ils sont immensément heureux et bienheureux.
Et pour leur intelligence, qui ne cesse d'augmenter, cela constitue évidemment un gain continuel ; et plus ils gagneront là, plus grand sera leur état de perfection lorsqu'ils iront à leur destination finale et éternelle.

S'ils ont ici des attributions de maigre importance, mais ont appris à y vaquer avec ordre et sagesse, d'autant plus ils seront un jour aptes à assumer des tâches de haute importance, lorsqu'ils seront appelés, comme esprits angéliques, à exercer leur puissance d'action non seulement sur quelques parties d'une planète, mais sur des planètes entières et même sur des systèmes planétaires et solaires complets, et de là à travers toute la matière; or, pour arriver à ce point on exige certainement quelque chose de plus que pour surveiller ici quelques régions particulières, et de surcroît encore sous la surveillance des esprits angéliques à qui est confié le gouvernement de toute la zone qui va du Centre de la Terre jusqu'au Soleil.

- 11 février 1847 -

 

Publié dans DIGNITE HUMAINE

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