L’atmosphère terrestre et les précipitations ( suite )

Publié le par estaran

LA TERRE ET LA LUNE

                      (dicté par le Seigneur à Jacob Lorber le 4 juin



CHAPITRE 23

L’atmosphère terrestre et les précipitations ( suite )

 

- 3 février 1847 -



Mais justement parce qu'à ces hauteurs ou mieux, en ces régions, les rayons des étoiles plus petites, de même que ceux du soleil, en raison de leur minime condensation ne peuvent encore produire les effets qu'ils produisent plus bas, une semblable haute région est en quelque sorte une zone de transition entre le précédent manque d'action et, tout de suite après, une action qui va ensuite en s'accentuant ; ou encore, à ces hauteurs les rayons commencent à se condenser, en partie par leur propre concentration, et en partie par la réflexion, c'est-à-dire par l'action des rayons qui sont renvoyés par la surface terrestre. -

Par cette action concomitante des rayons directs et des rayons réfléchis, sont provoqués ensuite dans la lumière des évolutions, qui en soi ressemblent à une espèce d'ondoiement.
Si cet ondoiement dure un certain temps, il finit par produire à son tour un élément spécifique, pour la raison que cet ondoiement est, pour parler selon votre manière scientifique, lui aussi un processus chimique de la lumière ; et cet élément spécifique qui en soi est naturellement un mélange de très divers principes, se rend ensuite matériellement visible avant tout comme un brouillard de haute montagne ; et si un tel processus chimique de lumière n'est pas interrompu par quelque cause de brouillards il se transforme bien vite en ces hautes régions en amas de nuages, qui graduellement deviendront toujours plus épais, et finalement tomberont sur la surface terrestre sous forme de gouttes de pluie, ou bien, si c'est en hiver, tout bonnement en flocons de neige.

Que la pluie et tout ce qui tombe de l’atmosphère tirent leur origine de la lumière, cela est démontré par plus d’un phénomène qui se manifeste sur la surface de la Terre, particulièrement dans les zones tropicales, où souvent tombe une espèce de pluie qui recouvre toute chose d’une certaine luminosité phosphorescente ; même la surface de la mer brille bien souvent avec tant de puissance qu’elle semble enflammée ; ainsi également n’importe quel objet, qui est baigné par une semblable eau de mer, acquiert une luminosité comme le bois mouillé dans les forêts.

Pas moins que toute autre chose, la neige a aussi sa propre lumière et témoigne amplement qu'elle est un produit de la lumière.

De cette façon se forment, comme suite d'événements naturels, les brouillards et les nuages en cette seconde sphère atmosphérique ; cependant en tous ces évènements on ne doit pas oublier l'influence polaire réciproque du Pôle Nord et du Pôle Sud, qui particulièrement en cette région se manifeste par son activité ; car au moyen de cette action polaire ces néoformations sont saturées d'électricité tellurique, et à peine ainsi saturées elles acquièrent ce degré de condensation qui les rendent aptes à servir de nourriture au corps terrestre, et indirectement aussi au monde des plantes et des animaux qui prospèrent sur lui.

Les nuages saturés, c'est-à-dire qui se sont imprégnés de fluide, prennent d'ordinaire une coloration sombre, tandis que ceux non saturés, plus purs, sont beaucoup plus blancs et aussi plus légers.
Ces deux sortes de nuages viennent à se trouver les uns en face des autres dans un rapport polaire contraire, les nuages saturés et sombres sont électriquement négatifs, et les non saturés et clairs, positifs.

Mais il va de soi que dans ce rapport c'est toujours l'élément négatif qui a le dessous. Car ce qui est pesant et devient toujours plus pesant, doit finir par tomber.
Et pour cette raison aussi les hommes qui, sans cesse saturent leur cœur avec des vanités telluriques et négatives, le chargeant ainsi toujours plus et le rendant par conséquent plus dense, opaque et inaccessible à la lumière, ne sont pas aptes à monter dans le Royaume de la Lumière, mais acquièrent au contraire une capacité toujours plus grande à tomber dans le Royaume des ténèbres.

Un phénomène très commun qui se manifeste à ces hauteurs est que les hommes qui se donnent la peine de monter jusqu'à ces hauteurs, se sentent d'ordinaire envahis par un sentiment de sérénité et de joie, et ils en oublient facilement tous les ennuis et les difficultés avec lesquels ils se trouvent devoir combattre quand il sont en bas.

En même temps, chez la plupart, s'éveille une grande envie de manger et de boire, et ils peuvent, sur ces hauteurs, se permettre d'user, sans crainte d'attraper quelques maux d'estomac, des aliments que dans la vallée, ils ne se permettraient même pas de regarder.
La cause d'un tel phénomène est à rechercher uniquement dans la beaucoup plus grande pureté de l'air, et le phénomène même a une grande ressemblance avec l'état des bienheureux, qui peuvent aussi user de tout sans qu'ils en subissent un dommage, parce que dans un milieu pur tout doit se purifier toujours plus, et le nuisible ne peut devenir là plus nuisible encore, parce que dans le manque des éléments spécifiques nécessaires il ne lui est pas possible de trouver les éléments aptes à l'alimenter lui-même.

Et avec cela nous serons au terme de cette présentation suffisante de la seconde sphère atmosphérique, qui atteint la hauteur de plus de dix mille toises au-dessus du niveau de la mer, et qui naturellement est d'autant plus pure qu'elle est haute.

Prochainement nous visiterons donc la troisième sphère ou région atmosphérique, et nous verrons ce qu'il y arrive et quels en sont les buts.

Publié dans SCIENCES NATURELLES

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article