LA LUNE 4

Publié le par estaran


Terre et Lune de Jacob Lorber


 

LA LUNE 4

 

Révélée par le Seigneur.

 

 

 

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Etant donné que nous avons fait désormais la connaissance des habitants de ce corps céleste, nous nous consacrerons encore à observer d'un peu plus près sa surface des deux côtés.

En ce qui concerne le côté constamment tourné vers la Terre, vous pouvez déjà très bien le scruter en vous servant d'une longue-vue à fort agrandissement, et vous pouvez en retirer la conviction que ce corps céleste n'offre point à la vue une surface plane, mais bien plutôt très montueuse, et celle-ci se différencie de la surface terrestre seulement en ce que, avant tout, elle ne révèle l'existence d'aucune étendue liquide, et ensuite que ses montagnes ne se ramifient pas en partant de centres plus grands et plus hauts ou en chaîne ou en éventail, comme les montagnes de la Terre; mais bien plutôt chaque montagne se dresse seule en forme d'anneau; et ainsi l'une à côté de l'autre ces montagnes entourent des plaines qui sont grandes ici et petites là. Il existe certes aussi des séries particulières de montagnes qui ressemblent à celles terrestres, tant en ce qui concerne la formation en éventail que celle en chaîne; seulement elles sont beaucoup plus rares, et celles se ramifiant en éventail ne donnent pas l'idée de véritables montagnes, mais bien plutôt d'une série ininterrompue de petits remparts circulaires, des espèces de cratères dont le diamètre dépasse à grand-peine les trente toises. Ces petits remparts circulaires se suivent ensuite au nombre de plusieurs milliers les uns à-côté des autres en ligne droite, et précisément en partant d'un quelconque rempart annulaire plus grand jusqu'à rejoindre un autre plus grand encore, ou bien un égal, ou bien souvent aussi plus petit, et en traçant de cette manière pour ainsi dire des routes entre tous ces remparts annulaires. Si vous observez ce corps céleste à travers un télescope de quelque puissance, ces ramifications s'y révéleront à l’œil comme une sorte de rayons plus scintillants, et vous découvrirez comment elles vont en s'étendant dans toutes les directions en partant d'un point clair encore, et aussi plus haut. Leur disposition en ligne de bataille, comme une succession d'alvéoles a induit plus d'un astronome dans une supposition erronée, en conséquence de laquelle ils affirmèrent y avoir découvert de la végétation, alors qu'il n'est absolument pas possible d'en découvrir en aucun point de la partie tournée vers la Terre; et il ne sera jamais possible que l'on en découvre, étant donné qu'il n'y existe aucune végétation.

Identique est aussi le cas des chaînes de montagnes, qui se rencontrent cependant plus rarement, car, ou bien elles sont elles-mêmes formées uniquement de semblables remparts circulaires qui se succèdent l'un à côté de l'autre comme d'informes pains de sucre et elles ont à la cime des cavités circulaires de petit diamètre, ou bien de telles successions de digues de rochers délimitent une surface plus grande, de la largeur parfois de plus de cinquante milles, qui à son tour, consiste seulement en petits et grands remparts annulaires dans lesquels se rencontrent souvent encore quelques troncs de cône munis de petites cavités annulaires, et même les petits remparts et les parois des cônes sont souvent pourvus de semblables remparts circulaires encore plus petits.

A présent vous voudrez certainement connaître la raison de tout cela sur la portion inhabitée de la surface d'un corps de l'univers ?

Mais qu'en serait-il au contraire si Moi Je vous demandais : Pourquoi tant de petits points, tant de petits poils, et tous les très divers reliefs et dépressions sur chaque fouille d'arbre, d'arbuste et des plantes en général, et toutes les autres variétés, outre tout le reste des choses qui se manifestent dans la création animée et inanimée ? - Ici, voyez-vous, il y aurait beaucoup à expliquer, en particulier si, en plus de cela, vous réfléchissiez à la signification incalculablement grande que cache en elle une telle peluche même en la plus misérable petite plante de mousse !

 

 

 

Eh bien, le cas est le même, et même d'autant plus, pour la demi-surface de tout un corps céleste; par conséquent Je ne peux vous dire à cet égard rien autre que quelque chose de général; et ainsi tous ces remparts circulaires sur la surface lunaire sont en premier lieu construits dans le but de recueillir le magnétisme terrestre de manière que les bords des remparts viennent à faire fonction d'une certaine manière d'absorbeurs de ce fluide impondérable; et en second lieu, toutes les cavités de diverses formes sont des organes récepteurs du fluide même. La raison pour laquelle toutes ces cavités ne sont pas de la même grandeur et de la même profondeur s'explique en ce que cette force doit être ainsi diversement distribuée, afin que par la moyenne de ces puissances distribuées avec une rigoureuse précision, soit atteinte cette très exacte proportion qui est immuablement nécessaire à la conservation ordonnée du rempart des deux corps célestes se trouvant l'un en face de l'autre. Voilà c’est d'une manière générale l'une des fonctions dont la constitution physique de la surface lunaire est investie, constitution qui pour vous doit paraître au premier abord quelque peu étrange.

Une seconde fonction de presque toutes ces cavités est celle de contenir constamment et de conserver de l'air atmosphérique comme dans les cavités la Terre est conservée l'eau, et ce dans le but du nécessaire entretien de toutes ces formations. Vous demanderez peut-être d'où provient cet air. Et Je vous le dis: De cette même source d'où provient l'air terrestre, c’est-à-dire des immenses réserves contenues dans l'espace infini rempli d’éther et de lumière. Pendant la période de la nuit, c’est-à-dire, quand le côté lunaire tourné vers la Terre reste sans lumière ces cavités ou réservoirs se remplissent complètement d'air atmosphérique; lorsque ensuite progressivement vient la lumière, en ces innombrables chaudières se forme une très abondante rosée en tant que précipitation de l'air atmosphérique qui y est contenu; une telle rosée consolide ensuite à nouveau toutes les parties de la surface lunaire, et transsude donc comme eau pure à travers la totalité du corps lunaire au secours des sources d'eau de l'hémisphère opposé, et par cette entremise, contribue à la formation des vapeurs aqueuses et des couches d'air permanentes. Voilà, ceci est donc une autre fonction principale de cet constitution de la surface lunaire qui vous apparaît si étrange.

Croiriez-vous que soit admissible encore une troisième fonction principale à la charge de tout ce complexe de chaudières sur la surface lunaire ?

Mais Je vous dis que cela est très admissible. Toutes ces chaudières servent aussi de demeure à ces esprits tendant au repentir, esprits qui sont sauvés du premier enfer par l'intervention des maîtres envoyés, choisis parmi les individualités du monde spirituel meilleur et plus pur, parfois même avec l'appui du Premier Ciel.

Quand ces esprits sont transférés là, à partir de l'air atmosphérique qui se trouve dans les chaudières, est modelé pour chacun un corps à leur ressemblance, au moyen duquel ils sont en mesure de voir tant le spirituel, que le matériel, selon les nécessités pour leur amélioration.

Quand ils y arrivent, ils sont au début assignés à habiter ces endroits du corps lunaire qui sont les plus profonds et qui, à vos yeux, apparaissent en même temps les plus ténébreux. Lorsque le repentir avance, leur fluide grossier est changé en un fluide toujours plus subtil, grâce à quoi il leur est rendu possible d'être transférés dans une chaudière située plus en haut; et il est à observer que dans les petites il y a seulement des individus seuls, tandis que dans les grandes y ont demeure des groupes de même développement et de mêmes tendances.

Sur la surface lunaire vous pourrez découvrir deux points d'une brillance particulière, et précisément, le plus clair des deux dans l'extrême région méridionale, et le moins clair un peu plus petit, plutôt à l'intérieur de la moitié septentrionale du disque lunaire. Ces deux points sont les points de la rédemption, à savoir: le méridional, duquel s'en vont en grand nombre les rayons brillants, pour ces esprits dont les âmes ont besoin d'être, comme nous l'avons dit, ravaudées à l'intérieur des corps des sélénites; et le septentrional, pour celles qui ne peuvent autrement se guérir de leur amour pour la Terre, sinon qu'au moyen d'une incarnation on ne peut plus torturante dans le très misérable corps d'un habitant de la Lune, duquel seulement ensuite et à nouveau comme esprits, ils sont transférés une seconde fois dans les chaudières pleines d'air sur la région septentrionale de la surface lunaire, et de là ils vont en avançant progressivement vers le point septentrional de libération déjà mentionné.

Cependant vous ne devez point imaginer qu'un semblable voyage à travers ces réservoirs avance si facilement et si rapidement que peut-être vous seriez portés à vous y attendre, étant donné qu'il s'agit d'esprits. Avant tout la chose est pour eux très difficile, parce que chaque fois qu'un esprit s'élève d'un degré, il doit mourir dans la chaudière où il a jusqu'alors demeuré, comme chacun de vous doit une fois mourir corporellement sur la Terre; or ce moment de la mort est toujours plus ou moins douloureux, et il est aussi toujours accompagné de la possibilité d'un anéantissement éternel. Pensez maintenant qu'un semblable esprit doit passer parfois par plusieurs milliers de ces chaudières, et qu'il doit rester dans une chaudière particulière bien souvent un mois, quelquefois six mois et même une année entière et même plus; de cette façon vous pourrez vous faire une idée de la rapidité d'une semblable pérégrination !

Sur ce corps céleste, voyez-vous, il y a encore des esprits de l'époque d'Abraham, qui ne sont pas encore arrivés plus loin que les trois quarts de leur voyage. Que pourrez-vous penser alors de ceux qui sont transférés sur la Lune seulement maintenant, alors que vous écrivez ! Voilà, ceci est tout ce que pour vous il n'est pas inutile de connaître. Tout le reste, du plus petit au plus grand, si vous M'aimez par-dessus toute chose, avec toutes les forces que Je vous ai données, précisément pour que vous ayez à M'aimer, tout le reste, Je le répète, vous pourrez le contempler dans un état spirituel plus parfait, par le pouvoir de cet Amour, de point en point dans la lumière la plus vive de Ma Grâce; et pour cette raison il n'est pas non plus nécessaire que Je vous en révèle plus au sujet de la partie habitée du corps lunaire, étant donné que du point de vue plastique, elle est de toute façon parfaitement semblable à la partie inhabitée; seulement, là prédomine l'élément matériel, et ici, le spirituel.

Ainsi donc ce n'est seulement qu'à l'état spirituel le plus parfait qu'il vous sera donné de connaître et de distinguer grâce à Ma Lumière de Grâce tout ce qui concerne le monde animal et végétal aux fins de la formation progressive des âmes des sélénites, mondes parfaitement correspondant aux corps fluidiques déposés par les esprits sur cette partie de la masse lunaire, corps qui, comme déjà mentionné, par l'entremise de l'eau sont faits pour ainsi dire transsuder en même temps que l'eau elle-même à travers tout le corps lunaire jusqu'à la partie opposée où montant par les maigres degrés de la végétation et seulement ensuite par ceux de tout le monde animal, font retour au lieu de leur destination.

Pour conclure Je vous dis que JE SUIS CELUI Qui vous manifeste tout cela. A vous aussi Je Me révèle comme autrefois dans le Jardin de Gethsémani Je Me révélai aux Israélites, aux prêtres, aux pharisiens et aux scribes. Mais à vous Je Me révèle de Moi-Même pour la vie, comme à ceux-là Je Me révélai pour la mort; car, de même que l'éternel Amour se révéla à ceux-là pour le Jugement et pour leur ruine, de même, le même éternel Amour se révèle à présent à vous pour la vie et pour la résurrection éternelle.

Mais ceci est la raison et la Sagesse cachée impénétrable de l'Amour éternel: Que la chute et la mort viennent à vous par l'œuvre de l'Immense JE pour la Vie et la Résurrection ! Amen.

Ainsi parle JE, de la mort à la Vie. Amen !

Publié dans SCIENCES NATURELLES

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