Matériaux et construction de la deuxième Terre

Publié le par estaran

LA TERRE ET LA LUNE

(dicté par le Seigneur à Jacob Lorber le 4 juin 1846 )



CHAPITRE 16

Matériaux et construction de la deuxième Terre

 

- 23 Janvier 1847 -

 

Cette seconde Terre rigide consiste en une masse tout à fait spéciale, qui, comme le bois dans l'arbre, est presque homogène en chacun de ses points ; mais vers l'intérieur terrestre elle est naturellement un peu moins compacte; et vers l'extérieur la densité va en augmentant, ce qui est aussi nécessaire, parce que là où il s'agit de soutenir des poids très lourds, il est nécessaire que la solidité soit grande.
Vers l'intérieur par contre, où les forces polaires ont leur champ d'action dans les viscères telluriques, la densité doit diminuer et le matériau doit être plus tendre et plus malléable, afin que sous l'action violente des forces internes ne se produise pas quelque fissure dans la masse solide, et d'un autre côté afin d'éviter que les viscères très sensibles, dans leur tressaillement continuel en toutes les directions aient à ressentir des dommages d'un éventuel choc contre des parois trop rigides à l'intérieur desquelles ils se trouvent enserrés ; mais vers l'extérieur, cette seconde Terre devient extrêmement dense dans sa très ingénieuse constitution et cette densité toujours égale s'étend sur une épaisseur de presque 200 milles, épaisseur plus que suffisante pour supporter le poids de toute la troisième Terre extérieure avec toutes ses mers, continents et montagnes, avec la même facilité que l'éléphant porte le drap qui lui orne le dos.

De quel matériau est donc faite cette seconde Terre, la solide ?
Vous expliquer de quel matériau il s'agit vraiment, sera chose quelque peu difficile, car sur la surface terrestre il n'existe en aucun lieu quelque chose de semblable, ni il ne peut en exister, parce que les composants de chacune de ces Terres se trouvant l'une dans l'autre sont totalement différents, ce que vous pouvez constater avec facilité aussi en observant une noix dans laquelle la coque verte extérieure ne contient rien de la coquille dure, comme n'en contient rien le cerneau intérieur ; chaque partie au contraire, bien qu'unie aux autres, est comme indépendante en soi. On peut dire la même chose de la masse de cette seconde Terre.
Elle n'est ni roche ni métal; elle n'est certainement pas un bloc de diamant et moins encore d'or ou de platine ; car si cette masse était quelque chose de semblable, avant tout elle ne pourrait pas résister à l'immense chaleur qui se dégage des viscères telluriques.
Elle en serait fondue et convertie en scorie et en cendres ; et pareillement, elle ne pourrait supporter le passage violent des innombrables sources de feu et d'autres substances destructrices, mais elle s'userait au contraire en peu de temps et elle se désagrégerait en outre en ces points de passage, au point d'être rendue incapable dans sa fonction ultérieure.

S'agit-il peut-être d'une masse particulière osseuse ? - Cela certes non, et même moins encore que n'importe quelle autre chose.
Ce qui lui ressemble encore le plus est ce que l'on appelle l'amiante ou laine minérale, quand celle-ci se trouve en une masse compacte ; car cette laine minérale est presque indestructible au feu et inattaquable par les acides, bien qu'elle soit aussi susceptible d'être décomposée chimiquement, et c'est justement la différence qui limite la parfaite ressemblance de la masse tellurique rigide avec notre laine minérale.
Cependant, si en quelque endroit de la surface terrestre existe quelque chose de plus ressemblant encore que l'amiante, il ne peut s'agir que d'une certaine espèce de pierre ponce, qui ne se trouve nulle part ailleurs que dans le voisinage du Pôle Sud ; mais cette espèce de pierre jusqu’à aujourd’hui ne se montre en aucun cabinet d'histoire naturelle, aussi solennel qu'il soit, et ce, avant tout pour la raison que jusqu'à présent aucun naturaliste n'est parvenu assez près du Pôle Sud ; et si même quelqu'un réussissait à s'approcher de ce point de la Terre extrêmement dangereux il devrait creuser très profondément dans la glace pour tenter de recueillir un banal morceau de ce minéral, et puis il devrait nécessairement connaître auparavant en quel endroit à peu près se trouvent des morceaux de cette pierre, autrement il ferait éclater en vain ses mines dans la glace.
Certes un seul grain de cette pierre aurait une plus grande valeur qu'une perle qui pesât même quelques quintaux, et cela à cause de l'incroyable magnificence de ses éblouissantes couleurs, et de son absolue indestructibilité ; mais cette très précieuse boue de la Terre est tenue cachée avec autant de soins justement pour que le monde avide de métaux et de minéraux n'en soit pas ébloui plus encore que par l'or et les diamants. Ce minéral, comme dit, est ce qu'il y a de plus ressemblant avec le matériau de la seconde Terre, la Terre solide.

Publié dans SCIENCES NATURELLES

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