L'échelle de l’évolution des êtres vivants

Publié le par estaran

 

LA TERRE ET LA LUNE

(dicté par le Seigneur à Jacob Lorber le 4 juin 1846 )



CHAPITRE 15

L'échelle de l’évolution des êtres vivants

 

- 22 janvier 1847 -

 

Ces phénomènes se manifestent bien sûr sous un tel aspect qu'il peut faire croire à certains qu'ils soient l'effet de certaines trombes d'air balayant le terrain et soulevant en l'air ces êtres, qui sont ainsi rassemblés en amas et qui retombent à terre quand la force du tourbillon vient à diminuer.
Mais, pour un esprit investigateur qui veut aller tant soit peu au fond des choses, ce genre d'explication ne sera certes pas suffisant ; parce que pour soulever un nombre si grand de grenouilles, de poissons et de serpents il faut un ouragan tourbillonnant de bien vastes proportions, ou tout bonnement un cyclone.
Mais, en premier lieu, si ces corps animaux encore peu consistants étaient balayés de terre et soulevés par la furie destructrice du vent, ils seraient lacérés en très menus morceaux avant de retomber à terre, et en ce cas la possibilité de vie serait certainement très discutable ; en second lieu ensuite, pour nettoyer peut-être entièrement un lac quelconque ou un marais large et long parfois de plusieurs heures de marche, une semblable trombe d'air devrait elle-même avoir un diamètre énorme, ainsi qu'une force telle que même une montagne ne pourrait lui résister, chose qu'aucun savant ou naturaliste ne pourra facilement admettre ; en troisième lieu enfin un tel vent ou une semblable violente trombe d'air devrait vider le lac de son eau jusqu'à la dernière goutte, ou bien nettoyer un marais entier de façon à n'y laisser pas même un seul grain de sable ; en suite de quoi, si cette pluie d'animaux se vérifiait, avec eux, devraient tomber aussi beaucoup d'eau, de vase et une quantité d'autres ingrédients ; ce qui n'est généralement pas le cas lors de ces pluies d'amphibies, comme on les appelle.

Ces phénomènes, par contre, ont l'origine suivante :

La Terre en sa qualité d'être double engendre en un quelque endroit hors de ses viscères une quantité d'habitude énorme de tels ovules ; ceux-ci sont très petits, et ils sont poussés au-dehors facilement à travers les innombrables pores et canaux de la Terre ; à cause ensuite des éléments de fermentation propre à de semblables germes, plus ceux-ci montent et d'autant plus ils se dilatent ; raison pour laquelle ils finissent par devenir plus légers que l'air, et quand ils ont atteint le surface terrestre, ils commencent à s'élever dans l'atmosphère sous forme d'un nuage sombre, comme les ballons aérostatiques, jusqu'à une certaine hauteur, où ils arrivent dans l'influence de quelque forte zone électrique, ce qui arrive facilement puisque celle-ci exerce une particulière attraction sur de semblables germes.
Dans ce courant, les germes vont rapidement mûrir et les petits animaux sont, pour ainsi dire, mis au monde souvent en nombre de nombreux milliers de millions.
Mais puisque ces petits animaux se sont formés, à partir de l'air, un corps spécifiquement plus pesant que lui par l'action du courant électrique, il arrive qu'ils ne peuvent pas se soutenir plus longtemps dans l'air ; et ils commencent à retomber vers la terre ; cependant comme ils sont encore assez légers, la descente n'est pas aussi rapide au point de provoquer leur écrasement par l'effet de la chute, et par suite leur mort immédiate ; mais bien plutôt ils atteignent la terre dans un état encore passable, et ils peuvent vivre durant quelques autres heures après avoir touché le sol.

Or ce mode de développement revient à faire un saut sur l'échelle de l'évolution, il n'est pas en en accord avec le développement régulier des intelligences spirituelles qui se dégagent du corps terrestre ; pour ce motif ces êtres animaux disparaissent bien vite de l'existence visible et sont réabsorbés par la Terre, puis réintroduits dans le Règne végétal ; cependant, ces êtres passeront à l'état animal, dans lequel ils ont déjà fait une apparition, bien avant d'autres qui pour y arriver doivent avant tout parcourir tous les degrés de la vie végétale en une légion de plantes selon l'ordre habituel ; on peut les appeler "êtres-animaux"(*) car ils ont apparu dans l'existence directement comme animaux, quoique, comme on l'a dit, ils doivent eux aussi reculer d'un pas et entrer pendant quelque temps dans la sphère vitale végétale avant de pouvoir assumer le caractère intensif animal.

Publié dans SCIENCES NATURELLES

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