Procréations de la Terre en tant qu’être mâle-femelle

Publié le par estaran

LA TERRE ET LA LUNE

(dicté par le Seigneur à Jacob Lorber le 4 juin 1846 )



CHAPITRE 14

Procréations de la Terre en tant qu’être mâle-femelle

 

-20 Janvier 1847 -

 

De cette sorte d'engendrement tirent leur origine matérielle tout le règne minéral, le règne végétal et le règne animal.
La Terre considérée comme mâle et femelle en un seul être, engendre et met au monde de la manière la plus variée, et précisément de sorte qu'elle peut, d'une part, mettre au monde des jeunes animaux vivants, d'autre part déposer des œufs comme les oiseaux, produire aussi des semences comme les plantes, et enfin en ce qui concerne le règne minéral elle fait éclore certaines floraisons qui ont le pouvoir d'attirer tout ce qui leur est semblable et de se développer comme minéral en de vastes zones.
Ceci est la quadruple forme génératrice de la Terre dans sa qualité d'être bisexué.

Mais ici certains pourraient objecter et dire : Puisque la Terre a toutes ces aptitudes, dans quel but existe l'énergie reproductrice dans les règnes végétal et animal ?
Et comment s'explique que la plante, quelle qu'elle soit, a besoin de sa semence particulière pour se multiplier ?
Pourquoi dans ce but l'oiseau doit-il déposer ses œufs, l'animal doit-il mettre au monde son propre semblable, et pourquoi l'amphibie et le poisson doivent-ils émettre leur humeur vaseuse qui en dernière analyse est aussi un amas d’œufs ?

La réponse à une telle question n'est pas du tout aussi simple que certains pourraient le supposer, mais en dépit de cela, pour qui est capable d'observer un peu plus profondément les choses, elle apparaît déjà parfaitement exprimée dans toute la nature.

Déjà au début de ce chapitre il a été déclaré que la Terre est en même temps mâle et femelle ; en tant que femelle elle n'engendre pas par elle-même, mais elle conçoit et met au monde ; en tant que mâle elle engendre seulement et elle ne met pas au monde ; et ce qui est engendré doit d'abord être mûri et puis mis au monde dans le genre et l'espèce propre à ce qui a été conçu en elle par la Terre en tant que mâle.

Et dans le but de comprendre cela plus clairement, nous observerons avant tout l'arbre dans sa réciprocité d'action avec le corps terrestre.
Pour peu que l'on considère un peu à fond ce rapport réciproque, la question deviendra claire comme le jour.
Nous admettons que la graine doit évidemment exister avant l'arbre sur lequel elle se reproduit à nouveau ensuite ; supposition qui est juste déjà pour cette raison qu'il est plus facile en tout cas de faire venir une graine dans le sol plutôt qu'un arbre entier parfaitement développé.
En outre les graines très légères peuvent se répandre partout, et une petite force seulement est nécessaire pour distribuer en toutes les parties du monde ces légères graines qui bien souvent appartiennent à des espèces d'arbres très grands ; et quand soufflent les brises et qu'elles entraînent avec elles de semblables petits grains légers de semence, pour ce fait pas même une mouche n'est offensée, pour ne pas parler ensuite d'un animal plus grand ou tout bonnement d'un homme.
Par contre, combien de difficultés il y aurait, et quel immense emploi de force il faudrait pour effectuer une semblable opération s'il s'agissait d'arbres déjà en complet développement, sans non plus tenir compte des dangers auxquels on s'exposerait !
Que diraient les hommes quand ils verraient ainsi un bois de chênes transporté par les ouragans voler dans l'air au-dessus de leurs têtes et se poser ensuite sur terre pour y prendre racines ?
Alors qu'au contraire pour avoir un semblable bois il suffit de se faire apporter des glands sains sur un seul chariot et de les placer ensuite paisiblement dans le terrain, après quoi certes personne ne perdra la tête lorsque avec le temps les glands commenceront à jeter lentement leurs tendres pousses au-dessus du terrain.
Qui donc a subi du mal lorsqu'en traversant un bois de sapins, il lui est tombé sur le chapeau une très légère graine de sapin ?
Mais quelle figure ferait le même individu si, au lieu d'une petite graine de semence aussi légère, il voyait voltiger devant son nez un gigantesque sapin déjà en plein développement ?

Donc, déjà par ces quelques exemples, chacun pourra raisonnablement se persuader que la semence doit précéder l'arbre dans l'existence.

Mais s'agissant des animaux, la situation se présente en sens inverse. C'est l'oiseau qui devrait préexister à l’œuf, puisque la couvaison de l’œuf exige déjà la chaleur animale ; néanmoins, l'oiseau non plus n'est pas apparu immédiatement comme tel, mais en cette première période des formations ce fut bien toujours la Terre qui déposa le premier œuf, et ainsi la Terre fut, elle aussi, le premier oiseau universel.

Mais lorsque le premier oiseau fut sorti du premier œuf, alors certes il déposa, lui, un autre œuf qui était organisé un peu différemment du premier, et ainsi, un second oiseau parfaitement semblable au premier eut la vie.

On peut donc aussi dans le cas de l'oiseau, comme aussi quand il s'agit d'amphibies, considérer le premier œuf comme une semence, de sorte qu'à nouveau la semence dut préexister à l'animal qui sortit d'elle.
Ce n'est que si l'on veut voir une différence essentielle entre la qualité de l’œuf terrestre et celle de l'oiseau, que l'on devra déduire que l'oiseau précéda dans l'existence l’œuf qu'il dépose, et moyennant lequel il reproduisit son propre semblable.
Mais ce ne fut pas le cas de la graine végétale ; celle-ci fut mise au monde par la Terre, comme elle fut ensuite reproduite par la plante elle-même.
Il arriva la même chose pour tous les autres animaux ; chaque espèce fut à l'origine mise au monde par la Terre déjà comme un être complet et elle obtînt la capacité de se reproduire grâce à un pouvoir particulier générateur.

Publié dans SCIENCES NATURELLES

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