La création des êtres organiques et la formation du corps humain

Publié le par estaran

La création des êtres organiques et la formation du corps humain

Le Grand Évangile de Jean, IV/118-120 (extraits choisis )

''(Le Seigneur :) « Ce que vous voyez là est la substance nourricière même de la vie, c'est le sel de l'air et le sel de la mer: les savants de la nature appelleront un jour cet élément oxygène. Ils ne le verront pas, bien sûr, mais ils le percevront, et ils sauront déterminer sa consistance, sa présence plus ou moins forte ou sa complète absence. En tant qu'élément essentiel à la vie des plantes, des animaux et des hommes, l'eau, et en particulier le grand océan, doit contenir une très grande proportion de cet oxygène. Les animaux ne pourraient pas du tout vivre dans l'eau si celle-ci n'était pas constamment saturée de cette substance. Cette substance est dans son principe la substance même de l'âme, et elle correspond à l'état des pensées avant le moment où elles se rassemblent pour former une idée. Mais dès que l'on trouve concentrée quelque part une quantité suffisante de cette substance animique, on voit bientôt apparaître quelque forme soit animée, si elle est tendre et capable de mouvement, soit figée, comme une pierre ou un morceau de bois mort. Regardez particulièrement vers le rivage, et vous y découvrirez par endroits certains points lumineux: ces points naissent de la concentration de la substance vitale.

Ce que vous voyez à présent ici et là, ce sont nos serpents de feu s'amassant par centaines ou par milliers en des sortes de tas. Un tel amas, ainsi constitué comme au hasard, commence par émettre pendant un bref moment une violente clarté. Cette forte luminosité correspond au moment où une foule de ces serpents de feu vital s'unissent ensemble: et cet assemblage est déjà la concrétisation d'une idée sous une forme ou une autre. Une fois la forme achevée, un certain calme se fait et cette luminosité particulière cesse: mais il n'en est pas moins né une créature, soit sous la forme d'un cristal, soit sous celle d'une graine ou d'un oeuf, voire d'un petit animal aquatique ou tout au moins d'une petite plante - raison pour laquelle les abords des rivages en pente douce et peu profonds apparaissent toujours à vos yeux de chair comme les lieux où pousse le plus grand nombre de plantes aquatiques de toute sorte. Et là où ces plantes abondent, les animaux aquatiques grands et petits ne manqueront pas non plus. Vous vous demandez, bien sûr, qui modèle ces esprits vitaux, dont chacun paraît identique aux autres, et leur donne une forme quelle qu'elle soit, figée ou animée! Mon cher Raphaël est celui qui répondra le mieux à cette question. Approche, Raphaël, parle et montre ta science! » 33

Raphaël s'avance et dit: « Dieu est en Soi éternel et infini. L'espace infini n'est rempli que de Lui seul. En tant que la pensée la plus haute, la plus pure et la plus grande et l'idée éternellement la plus accomplie. Il peut en Lui-même et de Lui-même, comme tout ce qui existe de toute éternité, concevoir sans relâche des pensées dans tout Son infini, et celui-ci est rempli de ces pensées qui viennent de Lui: mais nous (les "anges originels") qui sommes Ses idées vitales, mûries depuis des temps inconcevables pour vous les hommes, désormais indépendantes et emplies de lumière, de sagesse, de savoir et de volonté, nous avons aussi à notre service une quantité infinie d'esprits qui sont en quelque sorte nos bras, qui reconnaissent notre volonté et la mettent aussitôt en oeuvre.

Les pures pensées de Dieu sont le matériau d'où est né tout ce que contient l'infini: nous tout d'abord, par la seule volonté du très haut et tout-puissant esprit de Dieu, mais ensuite toutes ces choses et tous ces êtres, à travers nous qui fûmes, sommes et demeurerons pour l'éternité, désormais plus encore et toujours plus parfaitement, les premiers réceptacles, et les plus accomplis, des pensées et idées venues de Dieu.

Nous recueillons les pensées vitales venues de Dieu, qui se présentent à vos yeux sous l'apparence de grandes langues de feu, et nous façonnons sans relâche, selon l'ordonnance divine qui est en nous, des formes et des êtres: et si quelqu'un vous demande où Dieu ou nous-mêmes, qui sommes Ses serviteurs et Ses messagers pour ainsi dire de toute éternité, avons pris la substance matérielle nécessaire à la formation des êtres, vous avez la réponse devant vous! Ces grandes langues de feu semblables à des serpents sont les matériaux spirituels à partir desquels a été fabriqué tout ce que l'infini tout entier peut contenir et receler qui soit d'essence matérielle...

Voyez, au nom du Tout-Puissant, je viens d'ordonner aux esprits qui me servent de faire venir ici une très grande quantité de la substance nécessaire. Et voyez, nous avons déjà devant nous toute une masse rayonnante de ces langues de feu, qui n'ont encore d'autre forme que celle d'une boule de feu! Voyez encore comme ces langues de feu se pressent et se serrent les unes contre les autres, comme si chacune voulait se glisser vers le centre !...

(Parce que) les pensées centrales sont aussi les plus riches en substance nourricière, celles qui demeurent plus vides, plus pauvres et affamées se pressent contre celles qui sont riches pour tenter de tirer quelque nourriture de leur superflu. C'est la cause du phénomène que vous avez devant vous, les langues de feu les plus extérieures se serrant toujours plus vers le centre et semblant alors se calmer peu à peu, bien que leur désir n'ait pas varié de se rapprocher autant que possible du centre afin d'absorber d'autant plus de son abondante nourriture.

Vous voyez donc ici une masse dont la plus grande partie est encore très affamée et ne demande encore rien d'autre que de pouvoir se nourrir à satiété. Elle est semblable à un polypier marin rond dont les millions de suçoirs aspirent sans discontinuer dans la vase marine la nourriture qui leur convient, jusqu'à ce que le polypier, rassasié, commence à émettre des excroissances grâce auxquelles il pourra alors saisir davantage de choses autour de lui et même se déplacer de temps en temps. Avec ces tentacules, il acquiert une forme très caractéristique et plus définie, déjà fort différente de sa forme ronde originelle.

Vous vous étonnez certes en vous-mêmes de cette représentation que je donne de l'évolution des êtres depuis la toute première origine d'une créature et de l'explication de sa forme future qui en découle, et pourtant, il ne peut en être qu'ainsi et jamais autrement: 34

observez seulement l'apparence extérieure des choses, et vous le constaterez aisément et très vite.

Considérez par exemple l'ovaire d'une poule et observez bien les petits amas d’oeufs qui s'ébauchent. Vous en trouverez d'aussi minuscules que des petits pois, d'autres déjà gros comme des grains de raisin, d'autres encore aussi gros qu'une petite pomme. Ils ne contiennent rien d'autre que la substance encore claire du jaune à l'intérieur d'une enveloppe fragile. Comme cet être est encore informe!

Mais cette substance centrale s'enrichit de plus en plus et repousse alors le blanc à sa périphérie. Lorsqu'elle s'est nourrie encore quelque temps, la partie la plus grossière se sépare du blanc, sans pour autant se détacher de l’oeuf, mais en se fixant autour de lui comme une enveloppe solide qui servira à le protéger contre la compression au moment de l'expulsion. Considérez maintenant l’oeuf qui vient d'être pondu: quelle différence avec le premier embryon d’oeuf dans l'utérus !

À présent, la poule se couche sur l’oeuf et le tient au chaud pendant quelque temps. Quelles transformations se produisent alors dans l’oeuf! Dans le jaune, cela commence à bouger et à s'ordonner, les pensées appropriées (les langues de feu) se trouvent et se lient entre elles et attirent à elles celles qui leur sont le plus proches. Celles-ci se lient à leur tour d'une part avec les premières, et surtout entre elles, et aussitôt attirent à leur tour à elles celles qui leur sont le plus proches parmi les pensées extérieures, c'est-à-dire plus légères qu'elles-mêmes. Au bout de peu de temps, vous pourrez déjà déceler le coeur, la tête, les yeux, les entrailles, les pattes, les ailes et le duvet du futur poussin. Lorsque la créature en est à ce point, les parties organisées attirent de plus en plus à elles ce qui leur est semblable dans la substance présente, et elles se perfectionnent davantage d'instant en instant...

Dans le même temps que la forme et l'organisme parvenaient à ce quasi achèvement, la pensée originelle principale et centrale se renforçait, se maintenait et se nourrissait elle-même constamment, et sa surabondance de vie commence désormais à se répandre dans l'organisme et à y prendre les rênes, et la créature devient alors visiblement vivante et son développement est désormais complet.

Une fois la créature parfaitement achevée, la pensée vitale qui est passée dans tout l'organisme, et qui est l'âme à proprement parler, prend aussitôt conscience qu'elle est encore prisonnière. Elle s'agite plus fortement, brise sa prison et fait son entrée dans le vaste monde, épuisée et effrayée, car elle ne se sent pas encore assez forte. Elle commence aussitôt à absorber la nourriture extérieure du monde et se remet ainsi très vite à croître, et cela jusqu'à ce qu'elle ait trouvé un équilibre tangible avec la nature du monde extérieur.

C'est ainsi que nous avons maintenant devant nous une poule parfaitement constituée et féconde, qui a à son tour la capacité d'absorber en elle, en partie dans l'air, en partie dans l'eau et surtout dans la nourriture organique qui lui convient et qui est déjà animée, les éléments animiques spécifiques qui la nourrissent, ceux de nature spirituelle poursuivant le développement de son âme et les plus grossiers contribuant non seulement à l'entretien de son organisme, mais aussi à l'ébauche de nouveaux petits amas d’oeufs d'où sortiront à leur tour, selon le processus ordonné qui vient de vous être montré, poulets ou poulettes.

Quant au sexe, il dépend du plus ou moins de poids, de fermeté et de force de la pensée créatrice de l'âme qui est à l'origine dans chaque cas. Si cette pensée originelle est parfaitement ferme et constituée, en sorte qu'elle est déjà en soi une idée, son développement 35

conduira à un être mâle; mais si l'état primitif de la pensée vitale fondatrice se trouve au deuxième niveau, plus léger, son développement mènera à un être femelle...

Chez tous les animaux, l'acte d'accouplement n'est qu'une stimulation de ce qui est déjà présent dans le corps de la femelle: car les amas de vie animique des plantes et des animaux s'assemblent toujours en nombre et ordre déterminé au lieu prévu de la matrice. Une fois là, ils excitent d'abord la mère, dont l'excitation à son tour stimule le mâle, et celui-ci vient alors féconder la femelle - non en y déposant une nouvelle semence, mais seulement pour éveiller à l'activité l'amas vivant déjà présent dans la mère.

Voici comment cela se produit: la semence du mâle, constituée d'esprits vitaux plus libres et non liés, provoque pour cette raison même une véritable révolution chez les esprits vitaux liés dans l'amas vivant maternel et les contraint à l'activité, contrainte sans laquelle ils s'oublieraient dans leur douce oisiveté et ne s'assembleraient jamais pour constituer et organiser intérieurement une créature. Les esprits de la semence du mâle taquinent et démangent sans relâche les esprits vitaux qui sont dans la femelle et ne leur laissent pas de paix, ce à quoi les esprits vitaux de la mère résistent également sans relâche, parfois même jusqu'au point, s'ils sont suffisamment forts, de réduire au silence les esprits de la semence du mâle et les paysans disent alors que la fécondation "ne prend pas", ce qui arrive particulièrement souvent chez les bovins, mais se produit souvent également chez les autres animaux et même chez l'homme. Car les esprits vitaux de l'amas maternel sont trop enclins au repos pour accepter de bon gré une quelconque activité continue et ordonnée. Mais une fois qu'ils ont été suffisamment stimulés de la façon appropriée, les choses se mettent à progresser.

Et c'est précisément l'un de ces amas vitaux maternels qui s'offre ici à votre observation! Voyez comme il s'est déjà apaisé pendant le temps de mon explication! Si je le laissais ainsi, il rétrécirait toujours davantage dans son aspiration au repos, parce que ses différentes parties se resserreraient de plus en plus autour de son centre, l'aspireraient tout entier et finiraient par dépérir avec lui. Car ces esprits vitaux sont un peu comme de petits enfants, timides et craintifs, et une fois que, comme vous le voyez ici, ils se sont enfermés dans leur cocon, ils ne prennent plus aucune nourriture à l'extérieur, mais continuent de sucer leur centre maternel et rétrécissent donc nécessairement jusqu`à ce que leur masse ne soit plus qu'un point. Mais nous allons maintenant faire venir ici des esprits vitaux originels puissants, donc masculins, toujours prêts au mouvement, et les laisser caresser sans relâche cette masse féminine paresseuse, et vous verrez alors l'effet produit sur cette masse féminine.

Voyez, selon là volonté du Seigneur, je viens de faire amener ici par les nombreux esprits subalternes les grands esprits vitaux et pensées originelles qui jouaient là-bas sur l'eau, et qui, comme vous le voyez, ont cette forme de grandes langues de feu particulièrement lumineuses. Regardez bien à présent comme ils s'approchent en toute hâte et entourent l'amas vital féminin qui flotte librement devant nous! Et voyez, déjà les esprits vitaux féminins, plus petits, commencent à bouger et s'efforcent de se débarrasser de ces remuants esprits vitaux masculins: mais ceux-ci ne cèdent pas, et l'agitation des esprits vitaux féminins se propage de plus en plus profondément, jusqu'en leur centre principal!

À présent, même celui-ci commence à bouger, et comme les esprits vitaux qui l'entourent, de nouveau affamés à cause de leur intense activité, sont poussés à se nourrir de là lumière des esprits vitaux masculins et ainsi se remplissent et deviennent eux-mêmes de plus en plus lumineux, l'esprit-pensée vital central et principal reçoit lui aussi par leur intermédiaire une nourriture masculine. Poussés par cette activité, les esprits périphériques sont incités de l`intérieur à s'ordonner de plus en plus pour former une sorte de rempart bien 36

rangé. Cependant, les esprits vitaux proches du centre et plus puissants, à présent bien éclairés, se reconnaissent eux-mêmes avec leur raison d'être et son ordonnance, et ils se regroupent selon leur nature et leurs affinités: c'est ainsi que vous voyez déjà paraître des combinaisons organiques, et que l'extérieur prend une forme qui ressemble de plus en plus à celle d’une créature animale...

Je viens de vous expliquer la procréation et la formation d’une créature, que ce soit dans le sein d'une mère déjà existante ou, comme ici à présent, telle qu'elle apparaît et persiste sur une nouvelle planète, voire sur une île nouvellement créée d'une planète déjà ancienne, ce qui ne cessera jamais de se produire de temps à autre.

Mais il ne faut pas transposer cet exemple à la conception et à la formation d'un être humain de cette terre: bien qu'il y ait là bien des choses semblables, elles ont une cause fort différente !

Il est vrai que la femme de l'espèce humaine a aussi déjà en elle une substance naturelle: mais lorsque la conception intervient de la manière connue de tous, une petite masse de substance est bien sûr là aussi fécondée et stimulée, mais elle est transportée comme un grain de raisin détaché d'une grappe à la place qui doit être la sienne, et une âme déjà achevée la rejoint alors et prend soin pendant quelque temps de ce grain de vie jusqu'à ce que la substance de celui-ci en arrive au point où elle-même, s'étant entre-temps de plus en plus concentrée, peut pénétrer dans l'embryon d'une consistance encore très fluide, tâche à laquelle l'âme se consacre pendant deux lunes. Une fois qu'elle a pris pleine possession de l'embryon dans le sein de la mère, l'enfant prend vie de façon sensible, et il croît ensuite rapidement jusqu'à la taille normale.

Tant que les nerfs de l'enfant de chair ne sont pas pleinement constitués et actifs, l'âme travaille consciencieusement et avec le plus grand zèle pour organiser le corps selon ses besoins: mais une fois que tous les nerfs sont constitués et que l'esprit qui n'a cessé de se développer en eux fonctionne de façon tout à fait ordonnée, l'âme s'adonne de plus en plus au repos et finit par s'endormir complètement dans la région des reins. Elle n'est désormais plus du tout consciente d'elle-même et se contente de végéter, sans le moindre souvenir de l'ancien état de nature où elle était nue. Ce n'est que quelques semaines après la naissance qu'elle commence peu à peu à se réveiller, ce que l'on remarque bien avec la diminution de la somnolence du nourrisson: mais il lui faut encore du temps pour parvenir à quelque forme de conscience. Quand l'enfant entre en possession du langage, alors seulement une véritable conscience se fait jour dans l'âme, toutefois sans aucun souvenir: car aussi bien, ceux-ci ne serviraient à rien pour la poursuite du développement supérieur de l'âme.

À présent, l'âme, enfermée tout entière dans la chair, ne voit ni ne connaît rien d'autre, pour le moment, que ce que lui représentent les sens du corps, et elle ne peut rien reconnaître d'autre en elle-même, parce qu'elle est tellement plongée dans l'obscurité par la masse de sa chair que, le plus souvent, elle ne sait pas du tout qu'elle pourrait exister par elle-même et sans la chair. Pendant très longtemps, elle se sent parfaitement identique à la chair, et il en faut beaucoup pour amener une âme incarnée jusqu'au point où elle commence à se sentir et à se considérer comme quelque chose en soi ce qui est pourtant de la plus haute nécessité, car sans cela, elle ne pourrait renfermer l'esprit en elle et bien sûr encore moins l'éveiller.

C'est seulement quand l'esprit commence à s'éveiller dans l'âme que la lumière se fait peu à peu en elle: elle commence à mieux se connaître et à découvrir tout au fond d'elle-même des choses cachées dont, bien sûr, elle ne sait encore guère que faire. 37

Ce n'est que lorsque l'esprit et sa puissante lumière sont un fait pleinement accompli dans l'âme que celle-ci retrouve toute sa mémoire, mais cela bien sûr sous un nouveau jour radieux. Il n'y a plus alors ni erreur ni illusion, mais seulement une vérité céleste éclatante, et l'âme elle-même devient une avec son esprit divin, et tout en elle et au-dehors devient toute joie et toute félicité! »"

Publié dans SCIENCES NATURELLES

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