L'œil de la Terre ( suite )

Publié le par estaran

LA TERRE ET LA LUNE

                      (dicté par le Seigneur à Jacob Lorber le 4 juin




CHAPITRE 24

L'œil de la Terre ( suite )

 

- 5 février 1847 -



Chez les animaux l'accumulation des substances provenant de cette troisième région atmosphérique est encore plus frappante; mais elles ne s'y trouvent pour ainsi dire qu'en seconde main, et par conséquent elles n'ont pas cet aspect éthéré pur comme en de nombreuses plantes ; toutefois, il faut signaler la substance médullaire dans la tête, habituellement absorbée depuis l'air ambiant par les cheveux, et particulièrement les humeurs d'une pureté absolue qui se trouvent dans l'œil, avec une attention particulière pour celles qui sont sous la première cornée et pour la cornée elle-même : éléments qui sont absorbés dans l'air par les sourcils et les cils et qui sont conduits ensuite dans l’œil.
En conséquence, cette troisième région atmosphérique est en quelque sorte semblable à l'œil; mais elle lui est aussi semblable par le fait, qu'en plus des buts mentionnés déjà avant, elle a encore comme but d'être pour tout le corps terrestre ce qu'est l'œil chez l'animal et l'homme.

Cette troisième sphère atmosphérique est donc aussi le véritable œil du corps terrestre ; parce que si la Terre ne possédait pas une telle faculté visuelle, aucune des créatures qui vivent sur elle ne pourrait en avoir une en particulier. Or, la chose est tout à fait naturelle, car celui qui n'a pas quelque chose, il ne peut le donner ; mais si, au contraire, il a quelque chose, il peut certainement aussi le donner ; ou encore: là où il n'y a rien, il n'y a rien à prendre.

Mais il n'y a pas que la Terre seule qui a, en cette troisième région atmosphérique, son organe de vision qui s'étend tout autour de son corps ; chaque plante aussi possède dans ses parties correspondantes à cette troisième région un pouvoir visuel ou bien d'une certaine manière un œil, au moyen duquel elle accueille en elle la lumière.
Et qu'une plante ait sans aucun doute elle aussi un œil, ou pour mieux dire une faculté particulière de vision, on le voit dans le fait que la grande majorité des plantes, et même presque toutes, tournent le calice de leurs fleurs vers le soleil pour en absorber la lumière ; on peut aussi reconnaître cette vérité en notant qu'une plante mise à germer dans une cave sombre, pousse toujours en cette direction où se trouve une ouverture par où peut entrer la lumière, et quand elle l'a trouvée, elle ne penche plus sa tête d'un autre côté, mais au contraire elle la tend toujours constamment vers le point où il y a le maximum de lumière.

Et ici quelqu'un pourrait demander : Mais à quoi sert-il à la Terre d'avoir un semblable énorme œil universel ? Que regarde-t-elle, et peut-elle se faire vraiment une idée de ce qu'elle voit ?

Mais Je réponds : Toute chose doit être considérée selon son espèce. La Terre contemple sans interruption autour d'elle tout l'espace qui n'a pas de limites, et cette vision de l'univers suscite dans la Terre elle-même, c'est-à-dire, en tous les esprits qui y ont demeure, une représentation correspondante universelle, dont chaque être spirituel en particulier tire sa propre intelligence, et précisément celle pour le monde extérieur. Mais cela ne serait pas possible sans l'immense faculté visuelle de la Terre.
Certes, la Terre en tant qu'entité corporelle globale ne sait rien de ce qu'elle voit ; mais il ne serait pas non plus nécessaire d'accorder à la Terre un bagage conscient de ces notions, parce qu'elle n'est pas, comme nous le verrons plus tard dans la partie spirituelle de cette œuvre, un être particulier en soi et indépendant, mais elle est au contraire un être infiniment multiple, constituée par un nombre très grand d'intelligences particulières.
Or ce sont justement ces intelligences particulières qui ont besoin de l'immense œil tellurique universel, comme aussi en a besoin chaque animal, chaque homme, car sans cet œil tellurique universel, aucune créature sur la Terre ne pourrait voir quoi que ce soit de ses propres yeux ; car c'est à travers cet œil justement que l'homme voit le soleil, la lune et les étoiles.
Et Je crois qu'il devra être très clair que l'homme avec son œil minuscule ne pourrait jamais regarder l'énormité du soleil, si le grand œil terrestre ne réduisait pas d'abord le soleil à la dimension d'une petite image, et ne la conduisait pas ensuite à l’œil humain.
Donc que personne ne croit pouvoir voir le soleil, la lune et les étoiles comme ils le sont vraiment et à leur réelle immense distance ; mais ce que tous voient n'est que leur image sur la surface du grand œil terrestre universel, surface qui, comme dit une autre fois, est plus brillante que le plus pur miroir d'eau, et pour cette raison est on ne peut plus apte à recueillir les images des immenses corps de l'univers qui sont autour d'elle.

Cette propriété de la Terre a vraiment fait que parfois des astronomes fous ont estimé le soleil distant tout au plus de dix milles de la Terre, et l'ont considéré comme un météore circulant en toute facilité en 24 heures autour de votre planète ; mais à une telle opinion insensée ils furent amenés par les apparences seulement, et si l'on s'en tient à elles, l'image du soleil comme vous la voyez, n'est pas distante de la Terre vraiment de beaucoup plus.
Mais cette image n'a rien à voir avec la réalité, et rend seulement possible de voir en proportions très réduites comment est fait cet énorme soleil qui est distant de la Terre de plus de vingt millions de milles. -
Mais en même temps cet œil accueille aussi des images de la surface du corps terrestre et les transmet aux autres corps de l'univers, comme vice versa ces derniers accueillent dans leur œil universel les images de leur surface pour les transmettre ensuite aussi entre autre, à l'œil universel de cette Terre.
En cette particularité trouve son explication le phénomène que l'on appelle le mirage, qui se manifeste spécialement dans les pays tropicaux, et en ceux-ci précisément pour le fait que là cette troisième région atmosphérique s'abaisse parfois jusqu'au-dessous de la cime de montagnes qui n'ont même pas une hauteur très considérable.
Un autre effet du sensible abaissement de cette troisième région atmosphérique qui se manifeste certaines fois, consiste dans les émanations balsamiques que souvent l'on peut percevoir dans les pays tropicaux, particulièrement sur les montagnes ; et Je vous dis même que vous trouvant en ces lieux vous ne pourriez pas supporter l'intensité de ces effluves balsamiques.

Quelles autres propriétés a encore cette troisième région atmosphérique, quels autres phénomènes s'y manifestent, et comment parfois elle peut être vue depuis la surface terrestre, sur ces questions nous ferons encore quelques observations la prochaine fois.

Publié dans SCIENCES NATURELLES

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article