Le faux "prophétisme"

Publié le par estaran

 


Terre et Lune de Jacob Lorber

  CHAPITRE 73

 

(Ce Qu'est et où est la vérité chrétienne, et où le faux *prophétisme*. Le seul témoignage : vivre selon la Parole. Excellente critique des églises protestante et réformée. Défauts et avantages de l’église catholique romaines. Précieuse analogie de la foi sans les œuvres. La doctrine du salut nous a été donnée pour la vie. Comparaison pratiques. On peut vivre justement au sein de n'importe quelle église. Explication de l'analogie: l’enfant et la baignoire. Le Seigneur n'est pas un partisan, mais Il est un Père Juste et Aimant envers tous Ses Enfants, et Il trouve Sa plus grande satisfaction dans leur amour actif. La même chose vaut aussi pour les bienheureux dans la vie éternelle.)

 

- 27 avril 1847 -

 

Cependant ce que J'ai dit à l'instant ne vaut peut-être pas seulement pour le passé, mais bien aussi pour tout ce que l'on appelle sectes et confessions ; parce que là où n'est pas prêché Christ dans Son Authentique Esprit et dans Sa Vérité, là il n'y a qu'un faux *Prophétisme* au lieu d'une Véritable Eglise.

Quand bien même l'une ou l'autre secte dit : "Voilà : je ne possède pas d'images, donc ma confession est le plus pure", Je réponds cependant : Qu'il y ait ou non des images ne compte en rien ; ce qui compte, c’est de vivre conformément à la Parole. Parce que purifier une doctrine, même si c'est presque complètement, d'un cérémonial quel qu'il soit, pour la rendre plus apte à accueillir la raison pure, ne signifie rien d'autre - dit en d'autres termes - que discuter et chicaner continuellement autour d'une doctrine déterminée, mais sans vivre selon ce qu'elle prescrit.

C’est la même chose que si quelqu'un ayant acheté une maison se fatiguait à la nettoyer et à l'astiquer sans arrêt, de nuit et de jour pour la rendre toujours plus apte à servir d'habitation, mais qu'à cause de ces continuels astiquage et nettoyage et de cette recherche ininterrompue de perfectionnement pour la rendre de plus en plus habitable, jamais personne n'ait pu venir y prendre demeure. N’atteint-elle pas mieux ce but une quelconque misérable cabane qui sert continuellement d’habitation, plutôt qu'une maison semblable ?

En ce qui concerne l’église, la question ne se présente pas autrement. La meilleure est toujours celle qui a une règle quelconque ; en conséquence de quoi ses fidèles peuvent y trouver une certaine stabilité, et cela en comparaison d'une autre dans laquelle on ne fait pas autre chose que balayer et discuter. Les fidèles de cette dernière se tiennent à côté d’elle, regardent et viennent en curieux comme des badauds devant une maison en construction qui critiquent aussi, raisonnent et pontifient ; mais en même temps il ne vient à l'esprit de personne, pas même de loin, de présenter, au profit du maître de maison, une brique, une truelle de ciment à l'ouvrier qui travaille ; et néanmoins ces fainéants s'estiment ensuite bien meilleurs que ceux qui travaillent.

Vous voyez, ceci est un tableau qui représente vraiment les nombreuses églises. A force de préparatifs et de critiques, elles ne réussissent jamais rien à faire, et continuellement elles lancent des insultes à l'adresse de ceux qui ne sont pas de leur confession ; elles se moquent d'eux à cause de leur aveuglement et sans interruption elles sont là en train de crier : " Venez ici nous enlèverons l'écharde de votre œil ", mais sans faire attention à la poutre qu'elles ont tout bonnement dans l’œil.

Il est certes vrai que dans l'église catholique romaine on peut rencontrer par milliers d'énormes abus toutefois en elle il y a aussi plus d'une bonne chose, car il y est prêché l'amour et l'humilité, et si quelqu'un suit même seulement ces maximes, il ne sera pas perdu.

Mais que devrais-Je dire par contre d'une secte qui ne fait que prêcher la foi, et rejette les œuvres ? Ici, certes, on vous remet comme vous dites, le baptême et en même temps l'huile sainte ; mais il est écrit bien clairement qu'une foi sans les œuvres est une chose morte, et J'ai Moi-Même publiquement et souvent enseigné : Ne soyez pas de vains auditeurs de Ma Parole, mais de zélés travailleurs selon cette Parole ! Avec cela, il est donc rendu évident que la seule foi ne sert à rien, mais ce qui sert ce sont les œuvres.

A quoi servirait à la Terre la lumière du Soleil, si celle-ci ne s'accompagnait pas de l'énergie de la chaleur ?

A quoi servent à l'homme toutes les connaissances et toutes les sciences, si dans la pratique il ne veut pas les utiliser ?

Ou bien à quoi sert, au cœur de l'hiver, simplement de croire que du bois brûlant dans le poêle est capable de réchauffer la chambre ? Réchauffera-t-on celle-ci par l'effet de la foi ? Je ne le crois pas du tout.

En résumé, la foi même la plus ferme sans les œuvres peut être comparée à un sot qui, se trouvant dans une chambre glacée, veut se couvrir avec une chaude pensée pour se réchauffer. Certes ce genre de couverture est la plus économique ; mais si une couverture semblable arrive à réchauffer quelqu’un, cela nous le laissons juger à ces pauvres qui au cours du plus rigide hiver ont souvent été trouvés gelés dans leur taudis, en grande partie pour le motif qu’ils ne disposaient pas d’une autre couverture à l'exception de celle de leurs propres pensées. Mais de même que cette couverture imaginaire sans une vraie ne sert à rien, de même ne sert à rien la foi sans les œuvres.

La foi n'est que l'organe récepteur d'une doctrine qui mène à une activité déterminée ; quelqu'un accueille cette incitation et cette orientation seulement dans sa propre foi, mais n'y conforme pas ses œuvres, il faut se demander : Alors, à quoi lui sert cette orientation ? Et, Moi, Je réponds : A rien d’autre qu’a faire de la critique présomptueuse, comme il arrive à quelqu'un d'autre, à qui ne servent à rien toutes les règles de l'art musical quand il n'est pas en mesure de jouer lui-même pas même la chose le plus simple et la plus facile ; mais dans la pratique, un semblable connaisseur seulement de règles de musique fait le pédant et critique tout artiste comme si lui-même pouvait vraiment produire les choses les plus sublimes. - Mais J'ajoute qu'un quelconque joueur ambulant vaut encore toujours plus qu’un critique de ce genre, qui n'est rien capable de faire lui-même, et qui pourtant veut juger de tout.

Par conséquent pour Moi aussi M'est plus chère une église où l'on fait quelque chose, si peu que ce soit, qu'une autre où par contre on ne fait rien ; parce qu'il est meilleur de donner à quelqu'un un quignon de pain, plutôt que de faire mille plans pour la subsistance des pauvres, et de ne rien donner au pauvre qui éventuellement s’adresse à un semblable faiseur de plans. Les plans sont déjà une belle chose, mais ils doivent être accompagnés du DON, autrement nous avons à nouveau le cas de la foi sans les œuvres, étant donné laquelle la pauvre humanité a tout le temps de mourir de faim par centaines.

Mais qui veut vivre justement, peut le faire en toute confession, car une parmi les règles principales est celle-ci : examinez tout, et gardez pour vous ce qui est bon !

Quand vous avez fait prendre le bain à un enfant, vous jetez ensuite seulement l'eau, mais l'enfant vous le gardez or le nom de l'enfant est : AMOUR !

Je ne dis à personne : Fais-toi catholique ou protestant, ou grec ; mais que celui qui l’est, qu'il le reste autant qu'il le veut. Mais qu'il adhère à l'une ou à l'autre confession selon son gré, qu'il soit, dans les faits, un chrétien, c’est-à-dire, en esprit et en vérité ; car chacun, à condition qu'il le veuille, peut avoir la pure Parole de Dieu.

Je ne suis pas un patriarche, ni un pape, et pas non plus un général, ni un évêque, mais je suis au contraire un Père immensément bon et très juste pour tous Mes Enfants ; et Ma Grande Joie est de les voir actifs et rivalisant entre eux dans les œuvres d'amour, mais non pas qu'ils aient à se traiter les uns les autres de fous, et que chacun veuille être le plus savant, le plus infaillible, en discutant et en chicanant continuellement sans rien faire de concret et de positif.

Mon Royaume est un Royaume de la plus intense activité, et non un Royaume de la haine et de la présomptueuse paresse ; car Je n’ai pas dit à Mes apôtres : Restez à la maison ; pensez, réfléchissez et creusez-vous la cervelle autour de Ma Doctrine, mais bien plutôt Je leur ai dit : Allez, et sortez au dehors, en tout la monde.

La même chose, Je le dis aussi à tous les bienheureux ; il faut être très actifs, parce que la récolte est toujours plus grande que le nombre des travailleurs. Il est donc mieux d'être actif dans un quelconque ordre déterminé, que d'être saturé de la seule foi, aussi pure qu'elle puisse apparaître ; et d’être actif selon Ma Doctrine est aussi infiniment meilleur que de croire et de savoir par cœur la Bible entière.

L'homme qui a simplement la foi ressemble à celui qui enfouit son talent ; mais si au contraire quelqu'un sait peu de chose seulement de l’Ecriture, et travaille et œuvre selon ce peu, celui-là est semblable à celui qui administre fidèlement le peu qu'il avait reçu et qui sera ensuite établi sur beaucoup de grandes choses.

De ce qui a-été dit jusqu'à maintenant, chacun, qui est de bonne volonté, pourra facilement arriver à la compréhension de ce qu'il doit faire pour devenir vraiment un homme. Tout ce qu'il doit choisir et éviter en rapport avec son énergie active, il le trouve représenté ici en pleine lumière ; à cet égard donc, le sujet est entièrement épuisé.

 

Et qu'il en soit ainsi !

 

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OBSERVATION DERNIÈRE

 

A la première édition il était ajouté à l'origine comme supplément une troisième partie de la Terre, contenant des considérations sur les populations non chrétiennes de la Terre mais ces considérations, plus le temps passait, devenaient fortement raison de scandale, en raison des apparentes contradictions ressortant entre le texte écrit et les résultats des recherches scientifiques dans l'histoire et dans l'ethnologie. Et précisément quand la réimpression se trouva avancée jusqu'à ce point, du côté des amis arrivèrent des paroles énergiques d’avertissement contre la reproduction de cette troisième partie ; si bien que l'actuel éditeur en ce difficile cas où il se faisait le devoir d’un côté de garder fidèlement la révélation originale, et de l'autre de tenir compte des circonstances de fait, ce qui aurait imposé des changements essentiels de rédaction, se trouva amené à se tourner directement vers le Seigneur. Ainsi fit-il ; et voici la réponse qu'il en eut :

 

" Dans la seconde édition que l'on omette simplement cette partie estimée sujette d'être un scandale, et que l’on en fasse une petite édition nouvelle, à part, à distribuer aux éventuels demandeurs. "

 

Que nos plus sincères actions de grâces aillent au cher et fidèle Père Saint JESUS, pour tout en général ainsi que pour cette simple solution qu'IL nous a suggérée ; et nous suivons bien volontiers cette gracieuse suggestion du Saint Auteur, d'autant plus que le chapitre de clôture de la deuxième partie (La Terre Spirituelle) dans la première édition finit avec l'affirmation qu'avec cela sont terminées ces Communications au sujet de l'être terrestre - et puis, quant à l'appendice en question capable de susciter d'éventuels scandales, il est en elle défini comme * foin et paille * spirituels pour les cerveaux avides de critiques, afin que les bœufs aient eux-aussi quelque chose à ruminer. Puisse donc et veuille chaque connaisseur de la Lumière Spirituelle approuver avec nous la disposition ainsi prise.

Certes, cette troisième partie avait elle aussi son bon but, bien que de caractère avant tout négatif par le fait que, qui eut été encore non mûr pour une telle lecture, en aurait éprouvé immédiatement une grande répulsion, étant donné que la plus grande partie des curieux aiment commencer la lecture par les dernières pages ; et ainsi cette mangeoire spirituellement en venait en même temps à faire fonction d'excellente pierre de touche du scandale.

Mais comme aussi dans les deux parties qui sont actuellement présentées, c'est-à-dire celles qui concernent la Terre Naturelle et Celle Spirituelle, quelqu'un pourrait avoir trouvé des points aptes à faire devenir hésitants ou pleins de doutes, nous faisons suivre encore ici les dernières périodes dictées par le Seigneur en conclusion de la troisième partie omise :

" Je ne donne rien de terrestre, aux fins de ce qui est terrestre, mais bien plutôt quand Je donne, Je donne à l'appui du spirituel.

Qui emploiera ainsi tout ce qui est terrestre, fait un juste usage de la nourriture qui lui est apportée pour son propre esprit ; mais qui l'emploie autrement, au lieu de la-nourriture il absorbe son propre jugement ; parce qu'il tue en lui-même ce qu'il devrait vivifier. Il y a une différence entre le premier et le second corps maternel : dans le premier l'homme est mis au monde en vertu d’une contrainte, et dans le second par l'effet de le libre volonté. Dans le Premier l'homme est encore un animal, c'est-à-dire en état de premier jugement ; dans le second seulement il devient progressivement homme grâce à la connaissance et à la liberté de son propre vouloir qui est un juge en lui ; c'est pourquoi ensuite chacun vivra de son propre jugement, et pour toujours, il ne lui reviendra aucun autre jugement en dehors du sien propre.

Comprenez donc cette œuvre en ce sens, et employez-la comme un exercice actif vital pour votre esprit ; ainsi vous en récolterez le pur fruit.

Or celui-ci est : le véritable amour envers Moi et envers vos frères ; or à ce juste amour vous parviendrez avec une d'autant plus grande facilité, si par l'effet des merveilles révélées de Mon Amour, vous pourrez d'autant plus profondément ME connaître et pourrez vous convaincre combien Je dois être de tout cœur humble et rempli de bienveillance pour vous révéler tout cela dans le but de votre bien-être, qui consiste dans la connaissance toujours plus parfaite de Mon Royaume, en lequel est contenue aussi toute autre chose que Mon Amour peut donner en plus.

Considérez bien ces paroles et portez beaucoup d'attention sur QUI est CELUI Qui vous les donne !

Si vous faites ainsi en toute chose, Ma Bénédiction viendra en toute Sa plénitude sur vous en cette circonstance et en toute autre circonstance, déjà ici maintenant et dans l'Au-delà pour toujours. "

 

 

AMEN

Publié dans L'ECOLE DES PROPHETES

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